Entre sillons alpin et péri-alpin, la Trouée chambérienne composite, dite « cluse », creusée en auge par les glaciers, se voit resserrée et déviée en son milieu par un épaulement collinaire taillé dans le mont dérivé de Montagnole. Malgré un fond de vallée humide, le colmatage alluvionnaire favorable aux cultures, et le rôle naturel d’axe de communication ont favorisé l’établissement humain qui s’est principalement développé à partir de la cluse formant passage. Du fait de son essor économique, la « cluse » de Chambéry offre aujourd’hui le paysage d’un étalement urbain en fond de vallée, à peine contenu par les versants environnants, dont le tissu présente une structure marquetée de zones fonctionnelles spécialisées (résidentielles, commerciales…) autour de noyaux historiques plus denses et plus complexes. Dans ce continuum urbain, il est toutefois possible de distinguer deux secteurs aux ambiances paysagères différenciées du fait d’orientations opposées. Le secteur occidental de la cluse, dont il est question ici, tourné vers le nord, offre une perspective amortie sur un horizon à la lumière diffuse, relativement ouvert.
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